atelier d'artiste

« DE L’OMBRE À LA LUMIÈRE, HENRI LANDIER, 65 ANS DE GRAVURE »

Montmartre c’est pour moi, un village dans Paris où j’aime vivre.

Henri Landier

C’est au 1 rue Tourlaque, sur la butte Montmartre que Henri Landier continue à faire perdurer l’art de la gravure. Peintre-graveur installé dans son atelier depuis 1975, il présente aujourd’hui 2000 gravures au total sans compter les nombreuses peintures qui lui sont attribuées.

La Butte Montmartre, 1961

Henri Landier est un artiste hors pair. Né le 14 juin 1935 d’un père orfèvre, il part de son cocon familial dès l’âge de 17 ans pour errer sur la butte Montmartre, plus précisément dans la rue Saint Vincent.

La rue de Saint-Vincent

Cette vie de bohême se retrouve dans les premières gravures où la noirceur et l’âpreté y sont de mise. Henri Landier connu des temps difficiles où son art prévalait sur sa faim.

Nous pouvons remarquer, comme ci-dessous, qu’à chaque impression d’une gravure il la modifie et la retravaille afin d’y ajouter des détails, de la couleur et des ombres.

Point technique: La gravure consiste à produire des estampes à partir de matrices. Dans le cas de Henri Landier, il s’agit de travailler une plaque de cuivre grâce à une technique soustractive ( eau forte, aquatinte, pointe sèche, burin ou linogravure). Une fois gravée, on procède à l’impression en plaçant la plaque dans une presse. Dans un premier temps l’artiste enduit sa plaque avec du vernis mou ou dur. Par la suite,il réalise son dessin dans le vernis avec une pointe sèche. Il plonge sa plaque dans un bain d’acide puis il procède à l’encrage. Après cette étape vient l’impression où l’artiste découvre enfin son travail. Une gravure comme celle-ci peut être reproduite en une centaine d’exemplaires tous originaux. A noter que Henri Landier est certainement le dernier graveur à posséder sa propre presse dans la région.

Repoussé à ses limites et atteignant les quarante cinq kilos à vingt ans, il finit par s’engager en 1954 pendant cinq ans dans la marine marchande. Cela lui permet de voyager et de découvrir de nombreux paysages. Il va également se rendre en Provence pendant plusieurs années, lui donnant ainsi le goût des couleurs.

La construction du Dollabella à Saint-Nazaire

Cette exposition est une véritable découverte des plus enrichissantes. En effet, le travail de Henri Landier se déploie remarquablement sur tous les murs de manière chronologique, passant de la noirceur à la couleur. Cette scénographie permet au visiteur d’être immergé dans son univers artistique qui évolue au fur et à mesure des événements de sa vie.

J’espère que cet article vous aura plu. N’hésitez pas à me faire part de vos commentaires afin de m’améliorer ou d’échanger sur l’exposition en question. A un prochain rendez-vous vitaminé !

©Henri Landier

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